- « Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie » (Mon cœur mis à nu, 1864) . Baudelaire.
Voici en quelques mots ce que l'on peut ressentir sans appeler cette façon de mourir obscène que j'aborhe : je parle du suicide bien entendu.
La mélancolie, océan créatif, où je nage exaltée, vers une folie furieuse créatrice. Tristesse des plus lumineuses, où volupté et sensualité auréolent ce monde étrange qui ne peut qu'apeurer ceux qui refusent le silence et la contemplation.
La mélancolie c'est se retrouver dans cette solitude qui nous a été donnée il y a fort longtemps par ce que l'on appellerait "l'étincelle de la pensée".
La mélancolie c'est accepter la langueur et vivre de ses sens. Quel meilleur moment que l'éveil de l'odorat, du toucher, de la vue, de...
Mélancolie, ma chère et tendre, de tes flots profonds, ta tempête me submerge et m'emporte vers tes fonds les plus sombres, ceux du romantisme, ceux du spleen, et je suis seule.
Seule à vivre cette douleur exquise, celle qui fait mal à en hurler, celle qui m'aide à crééer.
Sans toi où trouver la force d'étaler ces mots, de mettre des notes sur une vie que beaucoup refusent?
Avec toi j'aime contempler ce qui m'entoure et me couvre d'une torpeur candide.
Car la mélancolie, n'est pas la dépression et ses noirs desseins : c'est un hymne à la Vie, une logique de création, un concept d'Amour immense à distribuer.
Pour Ph.